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lundi, décembre 21, 2009

Outre monde / entretien avec Thierry Acot-Mirande


Territoires d'outre monde
Dialogue avec Thierry Acot-Mirande


Pierre Cendors: Votre œuvre est composée de romans, de recueils de poèmes, d’essais, et pourtant, on reste frappé par la force de pénétration poétique que dégage l’ensemble. Ne faudrait-il pas, dans votre cas, pour paraphraser Cocteau, parler de « poésie de roman », « poésie critique » et « poésie de poésie » ?

Thierry Acot-Mirande : En fait la poésie est un arc électrique qui survient entre un état de conscience donné et le monde extérieur. L’écriture de fiction et d’essai relève davantage, selon moi, d’un art architectural. En diversifiant mes écritures, je donne la possibilité à différents niveaux de conscience qui coexistent (et pas toujours harmonieusement) en moi de s’exprimer.

PC : Ces multiples champs de conscience qui vous fondent, ce besoin de les sonder et par l’écriture, de leur donner voix, comment cela a-t-il pris forme en vous ? Quel a été votre cheminement jusqu’à l’écriture ?

TAM : Tout simplement par le contact des livres ; j’ai été (depuis l’âge de sept ans) et suis toujours un lecteur omnivore ; enfant, je m’immergeais totalement dans l’univers de la page imprimée, jusqu’à atteindre parfois une dangereuse négation de la « réalité « tangible. Par la suite j’ai développé une vie psychique personnelle par l’observation, l’imprégnation, et la méditation. Je n’ai absolument pas le tempérament « académique « », je ne peux vraiment apprendre que d’une manière empirique. La nécessité d’exprimer un univers par les mots écrits a naturellement découlé de ces dispositions.

PC : Quels furent ces univers qui, les premiers, vous révélèrent à vous-mêmes ? Des figures vous ont-elles particulièrement marqué ?

TAM : Disons que les métaphysiques et les mystiques ont été déterminants dans mon développement spirituel et intellectuel. Je n’ai jamais réussi à comprendre ni à accorder la moindre valeur aux philosophies rationalistes et purement matérialistes… Les métaphysiciens sont tellement plus brillants ! Même dans le cas où leurs postulats seraient erronés. Par métaphysiciens, il faut comprendre un éventail assez large de penseurs et de poètes visionnaires, parmi lesquels : Novalis, William Blake, Jorge Luis Borges, Fernando Pessoa H.P. Lovecraft, C.J. Jung, Wilhelm Reich, Carlos Suarès, Anton La Vey.
Phillip Whalen est un poète contemporain saisissant car la philosophie Bouddhiste a déterminé aussi bien sa vie que son art. C’est un des derniers grands excentriques américains, et un homme qui n’a jamais fléchi devant la dictature du matérialisme tout-puissant, et cela jusqu’au sacrifice de la notion la plus élémentaire du bien-être et du confort moderne. Cela est vrai également d’un autre poète phare de San-Francisco : Jack Spicer ; l’itinéraire de ces deux grands créateurs est très différent mais dans ce cas également on ne peut constater que peu ou pas de concessions à une quelconque « rationalité « de l’existence. Phillip Whalen est mort pauvre, malade et abandonné de tous alors qu’il avait consacré les dernières décennies de son existence au service des victimes du SIDA. Jack Spicer est mort prématurément d’excès d’alcool et de malnutrition dans un des états les plus modernes et les plus riches du monde. Et dans le domaine de la poésie, il ne faut pas oublier que nous sommes ici en présence des derniers chatoiements de la civilisation occidentale. De semblables vocations nous apparaissent comme impossibles au vingt et unième siècle…

PC : « Nous sommes neige au temps du silence », écrivait Jiri Orten, poète tchèque mort à vingt-deux ans, dans sa dernière élégie. « Une fin ne dort jamais », écrivez-vous dans Cendres, étoiles, votre second recueil. Le poète ferait-il, selon vous, métier d’homme en offrant, par sa poésie, un sursis d’âme à son temps?

TAM : Métier d’ange ou de démon plutôt… Le Ciel et l’Enfer toujours… Mais il ne faut pas oublier les limitations et les pesanteurs de la chair. Disons que l’être qui s’adonne à l’écriture poétique tire sur les chaînes de l’ingénierie génétique qu’elle soit d’origine humaine ou surnaturelle. Le rôle de poste récepteur convient également mieux à la bête qui sommeille en nous. Le reste est affaire de hasard, de destin, de volonté divine ou magique… toutes les interprétations sont également envisageables.

PC : Le poète prête sa voix à une invasion intérieure qu’il appelle souvent, et combat, parfois, c’est cela ? Pour vous, l’acte d’écrire se confond-t-il à une transmutation alchimique de votre propre gisement psychique ?

TAM : Je pense que, dans l’état actuel des choses, l’acte d’écrire est davantage vécu comme une prolongation nécessaire de la vie même. Ou, pourquoi pas, comme l’essence de la vie. Il y a quelque chose de terriblement primitif en moi. Je me sens plus proche des visionnaires anonymes réunis par Rémy de Gourmont dans son extraordinaire ouvrage « Le Latin Mystique » que des alchimistes du moyen âge et de la renaissance, dont la démarche a déjà quelque chose de raisonné et de « scientifique ». Les religions initiatiques à mystères de l’antiquité gréco-latine me touchent énormément. La Gnose, le Christianisme primitif sont, en quelque sorte, ma vraie patrie psychique. Je dois avoir une âme très ancienne. Je ne sais plus qui a écrit : « Dionysos et le Christ sont deux visages du même dieu », c’est vraiment dommage d’avoir perdu la référence de cette citation.

PC : Vos œuvres rayonnent d’une grande modernité, sans doute, justement, parce qu’elles s’alimentent souterrainement aux sources anciennes. Une violence d’âme habite vos personnages, leur éclat comme celui de vos poèmes, vibre en fragments de foudre. Comment est né Voies mortes, votre nouveau recueil ?

TAM : Dans le cas de l’écriture de poésie, il n’y a pas véritablement de processus ; un jour les mots sont là, c’est comme tomber amoureux. Le joueur un peu fakir qui gagne au jeu de la pensée d’un amour unique s’exorcisera lui-même. Par la suite, Voies mortes à connu une seconde naissance dans la rencontre avec Bastien Dommergues, et la dimension sonore qu’il a su y apporter, notamment par son extraordinaire travail au mixage.

PC : C’est une œuvre d’une force singulière, ou peut-être faudrait-il plutôt parler d’expérience à la place d’œuvre. Par ses livres, un poète offre à son lecteur un lieu d’être. Voies mortes, comme un road movie halluciné ou un voyage-voyance, ouvre une route jusqu’au désert brûlant de l’être. Pour naître à sa totalité, il faut se jeter dans la gueule du vide ?

TAM : Oui, dans la mesure ou l’expérience du vide est quotidiennement omniprésente et douloureuse : c’est se réveiller le matin en se disant : « Voici encore une journée à venir, surchargée de nouveautés technologiques, d’inventions de gadgets à usage pacifique ou belliqueux ; mais on peut être certain d’une chose, c’est que l’humanité n’aura fait aucun progrès sur le plan spirituel et émotionnel, aucune avancée ne sera en perspective ; d’une certaine façon on peut même parler d’une régression constante depuis les temps anciens. Je me replace donc dans le monde de la défaite pour mettre fin au charme. Nouvelle hypnose : la minorité entraîne dans la sujétion à l’aide des moyens de possession, puissants.

PC : L’élan vital d’un désespoir fondamental vécu par vos personnages les pousse au centre absolu de l’arène. Mort ou renaissance, du moins en ressortent-ils « rêveillés », revenus au vertige où bout l’immatérialité de la vie (Artaud). Le voyage intérieur déboucherait-il, comme dans Voies Mortes ou le Loup des steppes de Hesse, sur le rire astral et glacé, le rire de l’éternel ?

TAM : Le voyage intérieur débouchera sur un autre voyage moins prévisible encore ; pour le poète ce cheval de nuance changeante et parfois pâle comme la mort ; l’écuyère indifférente, le poids des fleurs dans une perspective plus gaie où le ciel défaille, et ce sont bien la folie et la mort qui cavalcadent sans fin.

PC : L’illustration sonore créée par Bastien Dommergue, ouvre une nouvelle dimension au lecteur, indissociable de votre univers poétique. On pense à la guitare lancinante, à ce râle électrique désolé et obsédant, que Neil Young avait improvisé sur Dead Man, le film de Jim Jarmusch. Comment avez-vous vécu cette collaboration ? Cette alliance, texte-voix-son, ouvre-t-elle une nouvelle voie à votre écriture ?

TAM : Pour moi, cette rencontre a été fondamentale. Elle s’est produite à un moment où j’étouffais. J’ai toujours été fasciné par l’univers des sons ; et Bastien Dommergue est un musicien fasciné par l’univers des mots. Donc cette rencontre a été comme la réunion de deux composantes qui se devaient d’être mises en contact un jour… J’ai en fait découvert qu’il y avait une autre vie pour mes mots, et des personnes qui n’étaient pas forcément désireuses de me faire entrer dans un costume trop étroit avec une étiquette autour du cou. Je dois par ailleurs insister sur le fait que procéder à des enregistrements ou à des lectures ne m’interdit ni me limite en aucune façon dans mes explorations de la chose écrite. J’appartiens et je demeurerai toujours fidèle à la « Galaxie Gutenberg ». Simplement, cette rencontre providentielle a ouvert le champ à de nouvelles expériences et à de nouveaux territoires d’outre monde.
Photo: Donata Wenders - http://www.donatawenders.com/





samedi, mars 21, 2009

THIERRY ACOT-MIRANDE


Portrait de Thierry Acot-Mirande,
en guise d'introduction à "Temps Gelé",
un nouveau titre dans la bibliographie du poète et auteur
[disponible chez Monsieur Toussain Louverture]



Je suis d’ailleurs : Thierry Acot-Mirande


« …je veux que ce récit me survive
et qu’il soit dans l’histoire des existences
une étrangeté vraie, comme une
ouverture blafarde sur l’inconnu »

« L’homme voilé »
Marcel Schwob


Certains n’ont du poète que le titre ; semblable à un Faust d’opérette, ils feignent une profondeur de nuit à laquelle ils ne se mesureront ni ne se sonderont jamais. Laissons-les à leur mascarade et regardons plutôt celui qui approche, tête nue, car celui là, parti seul penché sur son ombre « comme sous le poids de la lumière », a traversé plusieurs fois le dédale souterrain qui sous-tend la réalité.


A la question, comment vous définiriez-vous ?, qu’on lui posait, un jour, Thierry Acot-Mirande répondit : "Comme quelqu'un qui peut complètement se laisser submerger par sa propre mythologie" ; observant un peu plus tard : "pour moi, lire un livre est une expérience au même titre que voyager ou tomber amoureux."


Les livres seraient-ils le lieu où un écrivain invite son lecteur à de vertigineux rendez-vous ? Sans doute, mais encore faut-il préciser que notre auteur est le lieu d’étranges rendez-vous qui prennent ensuite la forme de chefs-d’œuvre aussi envoûtants, atypiques, poétiques, que Spyder, La vie d’un autre ou Anasandra, pour n’inventorier que le territoire de la fiction.
Cette question de lieu, d’un ailleurs absolu, peut-être ultime, loin de nous écarter de notre propos, nous ramène à son point d’incandescence. Pour ordinaire qu’en soit l’apparence, le lieu du livre est l’univers d’un écrivain sous l’emprise de son mystère. S’il ne l’est pas, ce n’est que de la littérature.


En cela, davantage qu’un littérateur faisant métier, pour ne pas dire commerce, de l’écriture de livres, Thierry Acot-Mirande est un faux écrivain et un authentique poète, un apprenti d’ailleurs (ses propres mots), un frère psychique de ces mystagogues d’autrefois, antique gardiens des mystères, un homme enfin qui, dès notre première rencontre, m’évoqua le titre d’un livre : Je suis d’ailleurs. Cette œuvre, je fus incapable sur le coup de l’attribuer à son créateur. Qui l’avait écrit ? Soufflé par je ne sais quelle intuition, ce rapprochement n’avait tout à coup rien de hasardeux, relatif à un auteur qui remarquait encore récemment : ce qu’on nomme vie ordinaire perd son temps avec moi.
Cela me revint alors un peu plus tard : The outsider / Je suis d’ailleurs, était de H.P.Lovecraft.


Le choix d’un lieu pour notre rendez-vous, en lui-même absolument révélateur de l’expérience qu’il augurait, avait porté sur une boutique du onzième arrondissement. Pour ceux qui n’ont encore jamais franchi son seuil, Hors-circuits (ici, on l’aura compris, les noms et lieux correspondent à la géographie intérieur d’un homme) est un vidéoclub-librairie, un espace exclusivement dévoué aux œuvres cultes alternatives, expérimentales ou visionnaires, florissant à l’ombre du mainstream. Un lieu où se côtoient Lynch, Epstein, Tarkovski, était hautement approprié à la rencontre de Thierry Acot-Mirande.


D’emblée, ce qui saisissait chez l’auteur de Spyder, c’était derrière une haute taille, sa présence calme et occulte. Nous étions seuls dans la boutique. Délaissant bientôt les rayonnages pour la rue, nous avions échangé nos premières paroles en dérivant dans Paris. Thierry qui connaissait sa ville natale évidement mieux que moi, m’avait suggéré une halte au Père-Lachaise, lieu qui devint celui de tous nos rendez-vous.


Nous nous retrouvions dans cette nécropole pour évoquer dans la plus grande liberté nos projets de vivants. Je crois que la foule silencieuse des tombes nous offrait à l’un comme à l’autre un élan émancipateur. Sous le regard des morts, l’esprit s’énergétise, la pensée s’espace, entrouvre des profondeurs comme les lents remous d’un cétacé. Quand je repense à ces conversations vagabondes, je réalise qu’il n’y était question en premier lieu que de poésie.


Poète protéiforme, Thierry Acot-Mirande, ne l’est pas seulement dans ses recueils : Ceux qui blessent, Cendres étoiles et, récemment, Voies mortes, mais dans chacune de ses œuvres. Ses lecteurs en ont tous fait l’expérience, les autres n’auront qu’à lire les premières lignes de ce recueil, la poésie fulgure et prolonge de longs échos sous toutes les arches ouvertes de son écriture. Elle est cette sinueuse météore qui, illuminant brusquement le ciel noir des phrases, plonge le lecteur dans un vertige hypnotique.


Je n'ai pas mes racines dans la littérature, constatait encore Thierry Acot-Mirande. C’est peu de dire que ses œuvres sont des champs extra-littéraires où les généralités de la vie, du monde sont définitivement congédiées, pour enfin arpenter à pas nocturnes les territoires ancestraux de quelque chose que les hommes, autrefois, nommaient l’âme. Portons tout de suite notre regard au-delà, l’exigence de sa démarche nous y encourage, plus, elle nous y engage. Qu’on se le dise avant d’aborder cette terra ultima : nous n’en reviendrons pas indemne.


Je sais peu d’écrivains chez qui l’écriture induit le lecteur à une si forte hypnose sensorielle. Un pouvoir d’évocation visuel puissant imprègne la langue. Il faut se tourner du côté des réalisateurs, parmi les géants du siècle, pour rencontrer en Welles ou Lynch, une maîtrise aussi complète. Magie de la voix, subtil mystère du jeu, impact de l’image, étrangeté visionnaire de l’œuvre, chaque élément est au service d’un univers où, vite dépaysé, l’on se retrouve pourtant plus vite encore, ramené au vif de soi-même, à l’énigme de soi-même, au mystère lui-même.


Le monde que Thierry Acot-Mirande explore dans ses œuvres avec une sensibilité divinatoire, plonge ses racines au plus profond d’un silence où s’obstine une lueur d’infini. Entendons-nous bien : ici, le rideau est depuis longtemps tombé sur le dernier acte, la scène du monde est vacuité, le soleil des projecteurs aboli ; les consciences, - évitons ce terme de personnages -, les consciences qui peuplent posthumément les pages dérivent comme des ombres dans la matrice brûlante du vide. Qui sont-elles, si familières pourtant dans leur étrangeté ?


Âmes tourmentées, secrètes et solitaires, visionnaires exilés dans leur siècle ou ermites vagabonds noyés dans la foule, telle « Spyder », une figurante de cinéma, « …une personne dont le rôle est effacé dans une société. » ou encore, Lucas, « Le photographe bleu », un artiste déplacé dans sa boutique au milieu de nulle part. Dans « Au bois sacré », le narrateur anonyme, pèlerin existentiel sans dieu, rencontre son frère jumeau au terme d’une longue dérive urbaine. Sur une île de l’Amérique latine où bat, infernal, le carnaval annuel, dans « Sable rouge », un écolier, Albrecht Finch, succombe dans une chasse poursuite éblouissante de désir et de mort, à la séduction funeste d’un étrange arlequin.


Où sommes-nous, quels sont ces lieux qui, la page refermée, palpite comme une fleur brûlante derrière nos paupières ? Dans une scène de Spyder, l’auteur décrivant l’œuvre d’un peintre, Anton, ce faisant dresse pour nous son propre portrait : « Il prend pour sujets des individus placés dans les paysages d’un ailleurs, il trouve une tension spirituelle dans la poésie de lieux inconnus… » On ne saurait être plus précis.


L’art de Thierry Acot-Mirande, à mi chemin entre réalisme fantastique et quelque chose qui échappe à la dictature même des ismes, le situe dans une filiation d’esprit qui de Lautréamont à la scène poétique nord-américaine, passe par Lovecraft, les poètes du Grand Jeu, Novalis, Nerval, Schwob, le cinéaste David Lynch, l’art visionnaire de Poe et des poètes en marche qui, voici quarante ans, l’enfance de notre auteur, gravitaient autour de la revue Planète. Les œuvres rassemblées ici pour la première fois en volume, forment dans la sauvagerie cosmique du ciel poétique, une constellation d’une pureté noire et étincelante.


« Lire un livre est une expérience au même titre que voyager… », nous prévenait plus tôt l’auteur, mais qui nous dit que le voyage suit toujours les buts du voyageur ? On cesse d’errer ou finit le chemin, écrivait Edmond Jabès dans Le livre des questions. Ne perdez pas la direction de l’impasse, répond Thierry Acot-Mirande.


Père-Lachaise, ville lumière de France, banlieue terre, une fin d’après-midi dans le XXIe arrondissement du siècle : deux silhouettes quittent en silence les allées désertes. Leurs pas sans empreintes sur le pavé. Les paroles échangées se sont perdues, restent les tombes comme des bagages abandonnées dans le hall d’attente d’une gare.
A ce point du voyage et quelque soit votre destination, n’oubliez pas d’emporter ce livre avec vous. Tournez la page, lisez la première ligne et plongez votre regard dans ce petit écran du mystère où le cosmos observe, silencieux, son imaginaire à l’œuvre…


PC